Aéroport de Rome. Transfert entre Paris et Bucarest. Elle a un peu plus de trente ans et deux enfants. Un bébé caoutchouc nommé Ertan, et Issa, garçonnet à casquette rivé sur sa PSP. Deux petits Français issus d’un mariage mixte: Cristina est née en Roumanie, elle y a vécu jusqu’à 15 ans avant de tenter l’aventure… en France. Son mari vient de Turquie, il l’a quittée à 4 ans avec ses parents… pour migrer en France. C’est là qu’ils se sont rencontrés, ils n’en sont jamais repartis. Les gamins ne connaissent d’ailleurs pas d’autre pays. Ils viennent pour la première fois voir leurs grands-parents en Roumanie, près de la frontière yougoslave et Cristina s’inquiète de ce qu’ils ne comprennent pas un mot de roumain. Quant à la Turquie, quelle raison de s’y rendre puisque leurs grands-parents paternels habitent toujours en France, non loin de chez eux, vers Melun?!
Une famille franco-roumano-turque, en voilà un joli symbole. Une première rencontre en forme de clin d’oeil, prélude à deux mois de pérégrinations: le voyage de neuf Français, cinq Roumains, quatre Turcs, en quête d’une potentielle identité commune. Identité européenne hypothétique ou réelle, propre ou partagée, extensible ou limitée, rêvée ou pratiquée? Et si cette famille symbolisait à sa façon l’Europe de demain…
Charlotte
C’est beau ce que tu écris ma Chacha, comme d’hab tu rends le truc super intéressant et intriguant. ça augure de très beaux échos au fil l’eau sur ce blog. En tout cas vous m’avez déjà attrapée, je vous suivrai tous les jours depuis mon bureau à l’Usine Nouvelle, bonne chance à toute l’équipe !
PS : pour faire ma relou, mets un « e » à « quitée à 4 ans » !