En me rendant à Bucarest, capitale de la Roumanie, je m’attends à trouver un foisonnement de danse et de musique, une frénésie de sons, des violons et des guitares à chaque coin de rue, de jour comme de nuit. Arrivée à Bucarest, première déception : j’entends bien un bruit incessant de moteurs et de klaxons, propre à toute capitale qui se respecte, mais où sont les musicos? Et les jeunes? Pas de musique dans ce joyeux bordel urbain sonore? Perplexe face à cette absence, je me renseigne auprès d’Oana, notre partenaire roumaine. Elle m’explique, une pointe d’amertume dans la voix, que la jeunesse a mis de côté la musique traditionnelle, et que la musique actuelle est avant tout commerciale. En France aussi nous avons notre lot de « tubes » à bas prix relayés par la radio ou MTV. Mais pour autant, la scène musicale française ne se cantonne pas à cette pollution sonore. Une multitude d’artistes plus ou moins connus la nourrit, l’entretient et la renouvelle sans cesse. Ici il y a rupture.
En ce moment en Roumanie, la mode est en partie à la musique Electro house : les nombreux jeunes clubbeurs se retrouvent dans les boîtes de nuit, font la fête jusqu’à pas d’heure, dépensent le salaire d’un mois en alcool et en sapes… Mmh, il me semble avoir déjà vu ça quelque part, pas vous? L’autre favori du moment au Hit-parade roumain est le «Manélé». Il s’agit d’un rap roumain aux consonances orientales chanté par les Tziganes et les jeunes des périphéries. Les textes parlent de fric, de femmes, d’ennemis à tuer et de drogue. Un mix infâme à la mode américaine avec les grosses voitures et tout le bling-bling qui va avec. Cette musique des périphéries ou «musika de Mahala» (musique des faubourgs) est loin de l’image qu’on a en France de la musique tzigane, en allant de l’accordéoniste du métro au petit concert dans un bar.
Où sont les artistes engagés?
Pour ceux qui se souviennent du groupe roumain O-Zone, leur single «Brezia, Brezia» incarne à la perfection cette musique de basse qualité. Afin de nuancer les choses il est important de préciser que ce boys band a connu un succès important surtout à l’extérieur du pays. De plus, les premiers à critiquer cette musique sont de jeunes Roumains qui préfèrent les milieux alternatifs, rock, folk ou encore métalleux à cette commercialisation sonore. De petits bars et salles de concert dispersés un peu partout dans la capitale abritent ce genre de soirées. Mais qu’en est-il des textes et des artistes engagés qui portent en eux la rébellion d’une jeunesse, ses déceptions, ses aspirations ?
Laurenzo, guitariste et batteur, et son ami Orzo Claudiu, dit «Ciripoiul» (oiseau qui chante), flûtiste émérite, tous deux musiciens autodidactes, ont bien voulu m’éclairer sur le sujet. Pour eux, la musique est avant tout un moyen de s’extraire de la réalité et non de la remettre en cause. Leur regard est celui de jeunes désabusés, pour qui «les jeux sont faits et l’engagement politique une perte de temps». Ce sentiment d’impuissance et cette absence de volonté protestataire étonnent de la part de jeunes ayant toute la vie devant eux. Ce n’est pas qu’ils n’attendent plus rien de la vie ou du futur, mais plutôt que «la situation ne peut pas être pire que maintenant». Appelons ça de l’optimisme blasé.
Pour Claudiu, dont le grand-père jouait également de la flûte dans le «ciobosmesc», la musique permet de voyager. Ce jeune homme de 23 ans qui n’est jamais sorti de son pays natal se retrouve ainsi transporté en quelques notes au sommet des Andes, en Irlande et à Naples à travers des airs qu’il joue à la perfection sur sa flûte en plastique (la même que vous aviez sûrement en sixième).
Le principal (voir l’unique) porte-parole de la musique engagée est le groupe Paraziti. Les Parasites caricaturent et tournent en dérision la musique Manélé, dénoncent la corruption politique, parlent des injustices sociales. Leurs paroles peuvent être perçues comme violentes, voire vulgaires, mais elles ont le mérite de relayer les revendications sourdes. Pour faire passer un message et réveiller les esprits, les mots les plus simples peuvent parfois être plus efficaces que les longs discours. Le mécontentement de la jeunesse roumaine semble être un sentiment partagé mais son expression peine à poindre.
Floriane
Bonjour, je m’apelle Carmen et je suis d’origine roumaine. En lisan ct « articl » si je peux l’apeller comme ça ou plutôt cette critique j’ai eu envie d mourir et de donner une « baffe » à celui ou celle qui la écrit . C’est déplorable ce que vous avez st la,déjàd’un les Manele c’est pas du rap!!!!!!!!!!!! Ensuite il y a de la bonne musique comme : Iris , Cargo, Talisman, Paula Seling… et beaucoup d’autres encore, desatistes qui n’nt rien avoiravec les artistes français qui font que du « commerce » avec leurs musique a « deux balles ». Et a propos des « imitations américaines « dont ous parler je suis désolé mais en France on trouve aussi ce genre de musique et tellement c’est mal fait que c’est « mérdique » si je puis me permettre. D’un autre côté je voulait aussi revenir sur les artistes engagés, je trouve que ce n’est pas la seule chose qui importe chez un artiste, et je trouve ça débile de parler en continu dans les chansons de la condition humaine , de la politique, dans le monde pourri dans lequel nous vivons, parce que le monde c’est les hommes qui le détruissent petit à petit. Il faut aussi regader le bon côté de la vie et être optimiste sinon à force on va tous finir par se suicider(comme c’est le cas déjà en france). Je veux pas critiquer mais regarder d’abord votre pays avant de juger. Et une dérnière chose l’ORIGINALITE c’est une chose très importante et c’est bien que certains peuvent encore dire que cest le cas et c’est surement pas LA FRANCE. SUR CE AU REVOIR